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Cannes 2013, jour 7: «Les Salauds» de Claire Denis, par delà le bien et le mal

Cannes 2013, jour 7: «Les Salauds» de Claire Denis, par delà le bien et le mal
CANNES, JOUR 7 Un spectre hante la Croisette. Un spectre sympathique, et maltraité. C’est le spectre de Jean Renoir, invité inattendu de plusieurs films par ailleurs fort différents. Voilà Grand Central de Rebecca Zlotowski (Un certain regard), remake un peu pesant de La Bête humaine où la centrale atomique aurait remplacé la locomotive, qui cite abondamment Partie de campagne et cligne de l’œil à Toni (mais le nom du héros est emprunté, lui, à Casque d’or de Becker). La référence à Renoir n’implique ici qu’un modèle daté de narration et de réalisation, un peu gênant par rapport à ce qui fut la modernité de Renoir, mais pas bien grave. Plus regrettable est Borgman du Néerlandais Alex Van Warmerdam (en compétition), qui laisse d’abord espérer un Boudu contemporain et dont une séquence évoque la fête macabre de La Règle du jeu. Mais le film est en fait, comme plusieurs autres qui s’enchaînent ces jours-ci sur la Croisette, porté par une idée verrouillée de la morale, une simplification de la définition du mal qui enferme, aplatit et condamne d’emblée, ne laissant de pace ni aux personnages ni aux spectateurs. Soit le contraire de l’éthique de la mise en scène qu’incarna Jean Renoir. C’est le cas de ces diables bien simplistement méchants du film de Warmerdam, avec son onirisme fantastique dont les ressources humoristiques s’épuisent tandis que s’étale le jeu des références, de Théorème de ... Lire la suite

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