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Quand Barack Obama avertissait Poutine avec le «téléphone rouge»

Quand Barack Obama avertissait Poutine avec le «téléphone rouge»

Il n’y a jamais vraiment eu de «téléphone rouge». Il y a eu des téléscripteurs, des fax et depuis 2008, un service d’échange d’e-mails sécurisé. Mais la ligne de communication d’urgence entre les Etats-Unis et l’URSS puis la Fédération de Russie a bien toujours eu comme objectif premier de prévenir une guerre nucléaire.

Pourtant, le 31 octobre 2016, c’est pour une tout autre raison que Barack Obama l’a utilisé pour joindre Vladimir Poutine. Plus questions de dangereux missiles balistiques pointés par l’ennemi, d'holocauste nucléaire ni même de Daesh ou de la Syrie. Non, le président américain voulait s’entretenir à propos des «hackers russes».

Une situation inédite pour des accusations jamais prouvées

Au printemps dernier, des milliers de courriers électroniques montrant les dessous du Parti démocrate ont été dérobées par des pirates informatiques. Rendus publics par Wikileaks à partir du 7 octobre, ils ont notamment montré les liens entretenus par Hillary Clinton avec certaines puissances du Golfe ou de grandes banques d’affaires. Déclenchant une enquête du FBI, le scandale a empoisonné la campagne de la candidate Démocrate au point de contribuer à sa défaite selon elle.

Bien que de l’aveu même du procureur général des Etats-Unis il n’existe aucune preuve de l’origine de ces attaques, le gouvernement américain ainsi qu’Hillary Clinton ne se sont jamais privés d’accuser la Russie et Vladimir Poutine. C’est dans cette optique que Barack Obama s’est personnellement entretenu sur le sujet avec le locataire du Kremlin lors du G20 de Hangzhou (Chine) des 4 et 5 septembre dernier.

Visiblement non satisfait des résultats de la conversation, le président américain a remis ça. Mais cette-fois, le canal de communication était surprenant : «le téléphone rouge».

Cette «hotline» reliant Washington et Moscou a été mise en place suite à la Crise des missiles de Cuba, moment paroxystique de la Guerre froide lors duquel le monde s’est retrouvé à deux doigts d’une guerre nucléaire.

Afin d’éviter de flirter à nouveau avec le pire, les présidents John Fitzgerald Kennedy et Nikita Kroutchev se sont mis d’accord pour installer une ligne de communication direct et éviter les heures d’attentes nécessaires pour qu’un message atteigne l’autre partie.

Le système a été utilisé à plusieurs reprises ces dernières décennies notamment lors de l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS en 1979 ou celle de l’Irak par les Etats-unis en 2003.

Mais comme le rappelle NBC News, jamais un «cyber-incident» n’avait été discuté par ce canal de communication si particulier.

C’est pourtant par le biais de ce service que Barack Obama a prévenu Poutine : «Les lois internationales, incluant la loi sur les conflits armées, s’appliquent aux actions entreprises dans l’espace numérique. Nous demandons à la Russie d’en tenir compte.» La menace est à peine déguisée.

L’administration Obama se montre très satisfaite du mouvement de son président. Selon elle, l’avertissement a fonctionné puisque qu’aucune interférence en provenance de Russie n’est venue gêné la journée d’élection du 8 novembre.

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