Assurance-vie : la revanche des fonds eurocroissance

Assurance-vie : la revanche des fonds eurocroissance

Après des années de progression cahin-caha, les fonds croissance ou eurocroissance vont peut-être enfin décoller. Ces produits créés en 2014 comme le troisième pilier de l’assurance-vie n’ont jamais trouvé leur voie. L’idée consiste à offrir une garantie, totale ou partielle, à l’échéance du produit, soit au bout de huit à trente ans, en échange d’une rémunération plus élevée. Mais la structuration initiale était trop complexe et l’environnement de taux bas a été peu propice à leur performance.

La loi Pacte de 2019 puis la politique monétaire sont venues corriger ces défauts. France Assureurs note que, fin mars, les supports eurocroissance totalisaient 9,3 milliards d’euros, une goutte d’eau par rapport aux 1 945 milliards de l’assurance-vie mais un chiffre en nette hausse, de 27 % sur un an. "Le fonds eurocroissance est encore assez méconnu du grand public alors qu’il peut répondre à l’attente d’investisseurs souhaitant limiter leur prise de risque, tout en ayant un rendement espéré supérieur à celui des produits de trésorerie", souligne Yves Gambart de Lignières, conseiller en gestion de patrimoine.

L’offre reste encore modeste, autour d’une poignée de produits, dont les fonds de Generali, Générations Croiss@nce Durable et G Croissance 2020. Ils offrent une garantie de 80 % du capital à l’échéance, entre huit et trente ans au choix de l’épargnant. Leur performance 2023 s’est élevée à respectivement 3,66 % et 3,67 %. Axa, de son côté, a fait le choix d’un produit plus sécurisé, avec une garantie à 100 % au bout de dix ans. Il a servi 3,30 % en 2023.

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